Parcourir la Colombie c’est aller a la découverte d’une infinité de paysages avec deux océans et trois cordillères, c’est voyager des sables chauds de la caraïbes ou du Pacifique aux mystérieuses foret d’Amazonie, c’est aller des mangroves du Chocó aux savanes de l’Orénoque , des marais salants de la Guajira au dôme enneige du Nevado del Ruiz, des douces collines de Chinchina couvertes de caféiers aux eaux tranquilles du mystérieux lac de Gyattavita des adorables villes coloniales des Santanderes aux cloitres paisibles des monastères de Tunja ou de Villa de Leyva des iles coralliennes du Rosaire au rocher de Malpelo, de l’iles de San Andres a l’ancien pénitencier de Gorgona aux Páramos de Purace berceau des deux grands fleuves du pays : le Cauca et le Magdalena. C’est découvrir sa flore exceptionnelle, ses milliers d’orchidées ses palmiers a cire géants et ses fraiñejones, c’est connaitre une faune unique avec les ours a lunettes, les condores, les flamants roses et les baleines à bosse.
Parcourir la Colombie, c’est rencontrer des populations accueillantes, des Noirs de la caraïbe aux Ticunas de la foret, des Wayuu de Riohacha aux Paeces de Pisimbala, des llaneros des vastes plaines aux Guambianos de la Cordillera Central et aux Arhuacos ou Kogis de la Sierra de Santa Marta, des Zambos aux créoles avec tous les degrés de métissage entre Blancs, Noirs et Indiens.
C’est apprendre son folklore, aussi varie que sa population, ou découvrir sa cuisine aussi riche que ses ressources naturelles. C’est connaitre son histoire lies a celles de tout un continent, des peuples énigmatiques de San Augustin qui dressèrent des milliers de statues a leurs morts, aux anciens Tierradentros qui creusèrent les seules tombes peintes des Amériques, des orfèvres Tolimas, Quimbayas et Sinus au seigneur des Muiscas, le fabuleux El Dorado, des conquistadores espagnols aux pirates des mers chaudes: les Morgan, Drake et autres Frères de la cote, de la création de la Castillle d’Or a celle de la Grande Colombie, de la charge héroïque des lanciers de Rendon a la marche triomphale du Libertador Simon Bolivar. C’est mieux connaitre son histoire contemporaine : la difficile formation du nouvel Etat, la perte de Panama, l’éclatement de la grande Nation rêvée par Bolivar, ses heures sombres et ses périodes fastes, ses terribles guerres civiles et sa marche décidée vers la démocratie ses profondes divisions politiques, ses crises économique, son ouverture au commerce mondial, avec la pauvreté des uns et la bonne fortune des autres, avec ses périodes d’insécurité d’une part, et l’étonnante stabilité d’une part, et l’étonnante stabilité de certains département d’autre part. C’est être curieux de ses espoirs, de ses projets, de ses aspirations.
Connaitre la Colombie, c’est prendre conscience de son immense complexité dans tous les domaines, aller a la découverte d’un univers insoupçonné et fascinant, à la rencontre d’un pays qui s’ouvre au tourisme. Mais un tourisme qui s’adresse à ceux que ne rebutent pas les longues marches dans la nature ou la difficulté d’accès de certains sites archéologiques, un tourisme curieux de connaitre et comprendre les populations rencontrées leur vie quotidienne, leurs traditions, leur artisanat et leur folklore. A moins que l’on ne soit de ceux qui préfèrent lézarder au soleil des tropiques, auquel cas les plages et les iles de la caraïbe devraient satisfaire ces visiteurs qui ne dédaigneront pas les rythmes tropicaux des orchestres de cumbia ou de reggae, ni la petite touche culturelle que peut apporter la visite de la vielle ville de Cartagena de Indias aux murs charges d’histoire.
En quelques mots, c’est découvrir un autre pays, une autre Colombie. Celle dont on ne nous parle jamais.
